Les proses oubliées

Par Van fanelia

Citation :

Citation :

la vie, la mort. La souffrance et la douleur
peut-on vraiment être heureux ici ?
faut-il continuer, ou tout arreter.
Here is the question dirait notre cher Shakespeare, mais moi je dis qu'il n'y a pas vraiment de questions, car tout est dans les réponses.

voila, histoire de pas laisser le post de Puk tout seul ici

Par Halbarad

Citation :

Un vieux poème fait à l'âge de 17 ans que j'avais déjà posté sur le forum des Nausicaa :wink: Pardonnez la jeunesse de l'écriture et ces grosses imperfections d'écriture (2ème et 3ème strophes) et de style mais ce poème reste mon préféré et je n'ai pas réussi à faire vraiment mieux depuis :

Citation :

Aime la, elle t'aimera.

Aime la, elle t'aimera.
Ouvres ton coeur, montres ta flamme;
Libères toi pour que ton âme
Ne regrette rien ici bas.

Tu crois que tu n'es pas pour elle!
Et alors! dis lui qu'elle est belle!
Sensible, simple mais amer,
De plus, sois avec elle sincère.

L'amour est la mer qui innonde
Ton coeur naufragé; ton navire,
pour ne pas sombrer, doit tout dire.
Qu'elle recoive au moins tes ondes!

Ses yeux te donnent le vertige.
Que tu sois beau, nul ne l'exige;
Que tu plaises, nul ne le sait;
Soulèves tes ailes : essaies!

Aime là, elle t'aimera.
Et si ele n'éprouvait rien,
La mélancolie de demain,
S'envolera très loin de toi.

Par Puk_0

Citation :

Solitude

Tu es assis sur une chaise, devant tes mains vieillies.
Tu viens de t'asseoir et tu commences à comprendre, après tant d'années, que le réveil sonnera bientôt pour la dernière fois. Tu commences à comprendre que tout n'est plus comme avant, que le tapis de tes vertes années jaunit sans distinction de saisons ... Tu es posé face à l'inéluctable, dans cette pièce vide avec son tabouret de bois mort et un miroir. La lumière entre par une rangée de stores, qui découpent en rainures l'espace aussi bien que le temps. Au fur à mesure que tes yeux se perdent dans tes pupilles, le contact se fait. Tu n'as plus rien. Ta femme est morte, tes enfants sont partis, tu n'as plus de travail, ton jardin dépéri. Plus rien ne peut t'épauler désormais, il n'y a plus de volte-face, plus de retraite. Le gouffre du temps s'est ouvert et tu prends peu à peu conscience qu'on ne t'aidera pas ...
Et alors que tout disparaît autour de toi se vident tes yeux. Tes larmes même semblent âgées ... Tellement lourdes et fatiguées qu'elles peinent à passer tes paupières. Ton passé devient ta seule réalité. Elle se désagrège en corolles et monte au plafond sans que tu puisses la rattraper ... Les habitudes qui forment ton quotidien s'amoncellent en contraintes épuisantes, et le poids du réel ne cesse de t'accabler. Il y a comme une odeur de fin dans ce combat résigné.
Tu es seul, au milieu d'une pièce suintant la misère comme un filtre Marlboro. Tu courbes l'échine, abandonné, isolé, dos au mur face au destin ... Il n’y a personne pour porter ton fardeau, pour supporter tes tords. La réalité s’est effondrée autour de toi. Le vide de ton existence a supplanté ta joie. Ta vie se résume à une pièce grisâtre, que des larmes d’eau sale ternissent de jours en jours. Tu n’oses plus voir ton reflet et tu en viens à te haïr.
Ton coeur bat trop fort pour te calmer. Tu es fatigué, épuisé, détruit. Tu sais qu’on t’a oublié. Au fond d’un couloir triste, dans le fond de ta maison, elle-même perdue dans une banlieue infinie et monochrome … Tu n’es plus rien … Tu n’existes plus …


Ce topic ne mourra pas !

Je rajouterais celle-ci qui n'a plus lieu d'être d'une certaine mesure...

par Caïn

ODE A VAN FANELIA

Citation :

Par une chaude nuit d'été
Un grand ami nous a quitté
Van, Général en chef des Armées
et Beren le terrible se sont rencontrés

Le choc fut rude et somptueux
Et le résultat fut bien des envieux
Mais par cet acte tragique
Voilà un Ami qui nous quitte

Le SEX dans sa mansuétude
se souviendra toujours de toi.
IRL garde toujours la foi
Toi qui va reprendre tes études.

Les mots de Petitbeuh...

Citation :

Empire... Royaume de lumière devant toutes les pays
Empire... Du savoir et de l'art le joyau des nations
Empire... Xblast est ta bannière dans toutes les galaxies,
Empire... de mansuétude emprun, tu es bien ma maison.

Nous arrivons sur Vénus ...


Tous assis dans le même putain d'avion.
On a une vague idée de l'heure du crash mais on préfère ne pas trop anticiper. L'exploration des lieux se termine par un constat cynique : il y a des issues, mais on ne sait pas les ouvrir. On regarde par le hublot pour voir ce qu'il se passe dehors. On finit par s'ouvrir aux autres. L'enfermement rapproche les hommes comme des bêtes. Dans la chaleur, on sue et on garde le plus simple apparat. Les rapports se simplifient et les codes implicites disparaissent. Il va falloir passer le temps. Comment s'échapper d'un tube d'acier longiligne aux portes aussi robustes qu'un pénis d'huître en érection ?
On échafaude des plans rocambolesques : taper un peu partout, arracher ce qui dépasse, entamer la carcasse à grands coups de cuillère en plastique.
Certains s'isolent, la promiscuité les étouffe. Des groupes se forment. Spiritisme, asexuels, alcooliques, mormons. La vie intellectuelle nait à l'approche d'une mort certaine. Les affinités se rencontrent, s'exploitent, et on s'unit pour oublier qu'on mourra dans un jour ou dans milles ... Les manifestations éphémères, puisque condamnées, se multiplient. Certains dessinent sur la coque du frêle esquif. Des peintures murales avec les doigts, de sombres histoires de mammouths et de sauvages qui crient. On improvise une sonatine avec la chasse d'eau et quelques bouteilles de champagne. On invente la musique concrète. Ils se savent condamnés mais l'espoir les incite à vivre encore un peu, à voir ce qui se situe derrière la coque, à faire feu de tout bois pour sauver leur flambeau.
Certains rationnels decident de s'emparer des vivres, principalement sous vide. Trois bretzels contre une partie de jambe en l'air. Des factions apparaissent, on se fait la guerre à coup de plateaux et de fourchettes. Deux trois illuminés tentent de reprendre les commandes de l'avion, certains cherchent des solutions pour s'échapper. La vie continue ...
Tout ça est vain surement mais on se bat quand même, pour un peu de bonheur, bercé de promesses ondoyantes. Notre coeur bat au rythme des nuages qui brillent autour de nous. Serait-ce le paradis ? On promet la lune et ses poussières pour deux canettes de bière versées au grand aumônier. " Par ici la sortie ". Tout le monde obéit, prêt à tuer pour échapper au charnier de chair brune et de métal fondu. Mieux vaut les nuages que la Terre ferme ... On ne leur a jamais dit qu'on finit toujours par retomber ?
On finit par comprendre qu'il vaut mieux jouir de la vie tant qu'on l'a, au risque de mourir brûlé. On s'organise une descendence, au cas ou ... On pourrait bien flotter longtemps encore. L'amour c'est pas si mal au fond, et ça permet de partager les peines à deux. On s'unit pour se battre, on s'unit pour tenir plus longtemps, on s'unit pour la vie ou pour une simple nuit. Les corps s'y échauffent comme dans un four, goûtant au sel de la satisfaction qui recouvre les corps après l'étreinte ...
Ce vol donne la nausée, et on tente de s'accrocher à l'autre ... Partira t-il avec le vomi actuellement dans la chasse d'eau ? Sera t-il digne de partager encore ma vie ? Puis tout se calme à nouveau et quelques heureux serrent encore un bras aimant. On aura un hôtel avec piscine si on s'en sort ...