Annonce Polarienne

Redornan était à l'une des fenêtres d'un des nombreux buildings de sa planète-mère, le joyaux de son empire, la puissante Erdan. Une myriade de bâtiments gigantesques déchiraient les nuages, et formaient, de par leurs hauteurs, des couloirs de navigation pour les nombreux vaisseaux circulant sur la planète. L'air était frais, c'était une belle nuit, calme et sereine. L'empire était, comme toujours depuis son ascension au pouvoir ultime, en paix. Il avait récemment lancé une autre expansion de l'une de ses mine de métal, il en était rendu au trente-septième forage sur plus de la moitié de l'empire. Et une autre se préparait encore.
Il prit une grande bouffée d'air, et se rassit dans la fosse holographique. Se détendant dans l'agréable canapé de cuir sphérique qui entourait le réceptionneur holographique, il commença à trier les données concernant son empire, et celles concernant Polaris. Sa charge de travail avait légèrement augmenté avec la réincarnation d'Onizuka dans l'un des seigneurs du S.E.X.. Heureusement qu'il était efficacement secondé dans la gérence de son empire. Massant légèrement sa nuque, il alluma le réceptacle, prêt à se replonger dans une longue nuit de travail.

Nafires, l'une des deux brad droits de l'empire erdain, fronça les sourcils à la lecture du message. Une missive urgente de Polaris s'était perdu, ralentissant la machine diplomatique polarienne. Comment un message holographique avait pu se perdre au point d'échouer dans les "missives brouillonnes de l'empire" au lieu d'arriver dans les "messages à haute importance". Le conseil polarien avait enfin tranché concernant la future relation officielle entre le S.E.X. et Polaris. et Redornan avait été "choisi" pour faire part de la décision polarienne, il avait été choisi il y avait trois jours, et il l'ignorait encore. Se retournant vers l'accueil polarian, elle s'adressa à l'homme oisif derrière son poste de données.
-Où est Redornan ? où est le seigneur ?
-Huuuum, sa dernière activité est dans la fosse holographique de son bureau, il y a moins de dix minutes. Mais il est injoignable, il a bloqué toues les communications extérieures pour ne pas être dérangé. Il vous faudra venir à lui, ma dame.
Elle le maudit intérieurement, lui et son goût du secret, lorsqu'il travaillait ...Devait-elle se hâter, maintenant ? La missive avait déjà tant de retard ... Aussi drôle qu'était le questionnement, elle préféra choisir l'empressement, plutôt que de retarder encore le courrier, et s'élança alors dans les couloirs labyrinthiques et les propulseurs verticaux qui composaient l'Imperus Coris, le Coeur Impérial. Elle prit juste un instant pour prévenir l'homme que Bahen était attendu dans les plus brefs délais sur l'Obsidien, le destructeur du Redornan.
L'endroit était magnifique, bien sûr, richement décoré, spacieux, tout en étant intimiste et non écrasant, chaleureux, composé des matériaux les plus riches et les plus sublimes que l'empire possédait. Une subtile alchimie entre la gloire passé de cette vieille planète, et les technologies futuristes que son expansion spatiale lui avait fait découvrir. Elle accéléra encore le pas, courant presque, sa queue de cheval volant à chacun de ses pas allègres, ses pieds la conduisant à travers le dédalle sans qu'il lui soit nécessaire de réfléchir. Enfin elle arriva devant ce que tout ceux connaissant Redornan appelait son Antre, là où il dormait, travaillait, et, grâce à la plate-forme extérieure, quittait la planète. Il pouvait techniquement géré son empire d'ici, mais heureusement, ne le faisait pas. Délicatement, sans un bruit, elle poussa la lourde porte en bois d'if blanc, pénétrant dans l'Antre. Toutes les lumières étaient éteintes, plongeant l'entrée dans la pénombre, seule une lumière pulsait du côté du bureau ... La fosse était allumée. Elle avança jusqu'à l'entrée du bureau, l'endroit était à peine plus éclairé, mais ses yeux légèrement nyctalopes voyaient l'endroit quasiment comme en plein jour. Un canapé sphérique autour de la fosse, un bureau massif en marbre noir dans un coin, la grande baie vitrée ouvrant sur les étendues vertigineuses de la ville, l'enfoncement permettant d'accéder à la plateforme privée de décollage, et autres richesses, voilà ce qui composait l'endroit. Et bien sûr, la plus grand richesse à son goût, son seigneur, Redornan. Il était devant la fosse, qui laissait aperçevoir graphiques complexes, estimations minières, projets architecturaux, missives diplomatiques, et autres informations à même de renforcer l'empire. Ses paupières closes ne laissaient aucun doute, il s'était assoupi, épuisé. Une barbe de plus d'une semaine tapissait ses joues. Elle posa sa tête contre le chambranle de la porte, un sourire étirant ses lèvres. Puis, tel un félin, elle avanca vers Redorna, se posant à ses côtés. Avec une infinie tendresse, elle caressa la joue droite de l'homme assoupi, puis tourna son visage endormi vers elle. Puis, se penchant vers lui, elle déposa un délicat baiser sur ses lèvres entrouvertes, s'arrêta, puis recommenca, jusqu'à ce qui lui rende son baiser.

Sept, c'était le nombre de jours avant ... il relanca la lecture holographique, ayant oublié de quoi cela parlait. Sept, c'était ... Ses paupières se fermèrenet. Sept ... il s'endormit.
Quelqu'un était blottit contre lui, une main contre sa joue droite, des lèvres pressées contre les siennes. Il rendit le baiser, ouvrant les yeux, et découvrant les sublimes yeux verts de Nafires, plongé dans les siens. Quelle agréable vue, au réveil ... mais le fait qu'il se réveillat alors qu'il devait travailler était moins agréable, comme concept. Nafires arrêta de l'embrasser, murmurant à son oreille :
-Tu es épuisé, tu devrais déléguer plus
-Moui ... mais j suis le seul à pouvoir faire certaines choses, tu sais ?, me défendis-je paresseusement.
-Ce n'est pas vrai, et tu ne l'ignores pas. Mais je ne suis pas là pour te décharger de ton travail, mais pour t'en rajouter. Le vote au sujet des relations S.E.X/Polaris est terminé, tu dois annoncer au plus vite la nouvelle aux membres du S.E.X.. Et le message polarian a été retardé de trois jours.
A cette nouvelle, les mains du Redornan se posèrent sur son visage, frottant ses yeux et étouffant un baillement.
-Bien, fais affrêter mon vaisseau, et préviens Bahen de se presser. Préviens l'équipage, et fais venir une navette au plus vite.
Nafires sourit, déposant un léger baiser, et se leva, le tenant par la main et l'obligeant à faire de mêm.
-C'est déjà fait, la navette ne saurait tarder.
- Bien, je me préparerais dans l'Obsidienne, dans ce cas

Quelques minutes plus tard, la frêle navette se posa sur la plateforme, deux silhouettes avançant vers elle. Presque instantanément, elle décolla, traversant l'atmosphère de la planète, circulant à toutes vitesses à travers la circulation de la ville, jusqu'à rejoindre les vaisseaux en orbite géostationnaire. La "flotte" était des plus légères, l'Obsidienne, longue lame noire effilée, flanquée de deux destructeurs, c'était là la seule flotte nécessaire à une entrevue diplomatique. L'Obisidienne était plus lourdement cuirassé qu'un destructeur normal, plus lourdement armé aussi, et son bouclier d'une efficacité déroutante, le tout était nourrit par un coeur à fission, qui alimentait sans problème, et bien plus effiacement, tout le vaisseau.. La navetta pénétra dans les soutes d'arrimages du vaisseau mère. Une seconde navette, et le géant posté à côté, l'informa que Bahen était déjà arrivé.
Dans le cockpit de la navette, le seigneur s'avança à côté de l'intercom, et prit la parole :
-Ici Redornan a tout l'équipage, ordre de faire route instantanément vers la planète du S.E.X.. Inutile de m'attendre cérémonieusement, nous sommes pressés mes amis.
Puis les stabilisateurs de la navette s'enclenchèrent, la posant délicatement.
Redornan et Nafires commencèrent à descendre de la navette, Nafires se contenta de préciser à l'équipage qu'il pouvait prendre ses quartiers. A peine Redornan toucha-t-il le sol du vaisseaux qu'une main puissante s'abattit sur son épaule, se transformant bien vite en étreinte éreintante. Le géant, bahen ... son deuxième second.
-Ahaha, ça a du bon de te voir mon ami. Alors, une petite virée diplomatique ?
-Il semblerait, oui. Avec quelques jours de retards ... j'espère qu'on ne nous tiendra pas rigueur de notre manquement de ponctualité
Les deux hommes sourirent. Puis, ayant été rejoins par la damoiselle, ils partirent vers leurs quartiers pour la durée du voyage, afin de se reposer, pour certains, ou de commencer à composer un discours diplomatique, pour d'autres. Au choix. Le vaisseau n'avait plus rien du vaisseau de guerre qu'il avait été, rendu plus accueillant, et plus chaleureux, pour les missions diplomatiques qui l'occupait maintenant, leurs quartiers étaient richement décorés et possédaient tout le nécessaire à la continuité de son travail. Chose qui lui fût expressément interdit par Nafires, l'obligeant à se reposer tout le voyage. Par la fenêtre sphérique, prêt du lit, il observa l'espace, attendant que l'hyperespace imposa la fermeture de toutes les ouvertures directes.
Dans un léger ronronnement, les lourds réacteurs du vaisseau s'activèrent, déplacant les milliers de tonnes de métals et de verres, de ferrailes et de roches. S'éloignant de la sphère verte et bleue qu'était Erdan, s'approchant du point d'hyperespace où le vaisseau pouvait passer en vitesse subliminique sans risque de se faire disloquer. Une voix s'éleva dans tout le vaisseau.
-Ici l'amiral Rahn. Nous vous informons que nous rentrerons en hyperespace dans dix, neuf, huit, ...
La voix continua d'égrener le compte à rebours jusqu'à ce que le vaisseau se mit en branle, en partance pour sa mission.

Le voyage fût, lui sembla-t-il, très court. Mais il avait dormi tout le voyage, alors ... son esprit s'était probablement fourvoyé sur la véritable durée. La sortie d'hyperespace était imminente, et Nafires l'avait de nouveau réveillé afin qu'il s'habilla pour l'occasion. Il hésita un instant devant le miroir. Sa barbe était partie intégrante de luis depuis de nombreux mois, et il la garderait. Mais concernant ses couleurs, que choisir ? S'était une mission diplomatique polarienne, bien sûr ... mais c'était aussi une visite de courtoisie pour deux amis et seigneurs du S.E.X.. Visite qu'il avait longtemps dû repousser. Il opta donc pour porter les couleurs polariennes de façon ostensible, et les couleurs erdaines, subtilement. Il mit donc des chausses bleu foncé, avec un pourpoint dans le même ton. Des coutures noires et argentés dessinaient des entrelacs d'arabesques sur le vêtement. Sur son coeur, les arabesques se précisaient, dessinnant la tête d'ours polaire qui était l'armoirie de Polaris, et autour de lui, un cercle était formé par les quatres mots piliers de Polaris "Sagesse Entraide Patience Diplomtie". Il espérait avoir su être digne de ces préceptes, et espérait l'être encore. Il recouvrit ses épaules d'une lourde cape noire, où cette fois c'était le tigre erdain qui y était brodé, de fils rouges. Nafires mit une broche d'or rouge, représentant une épée ceint de deux branches de lauriers, au niveau de son cou afin de tenir la cape. Elle le regarda langoureusement, avant de déclarer :
-Tu es un impériale
-Et diplomate, j'espère, dit-il en souriant.
La porte des appartements s'ouvrit sur Bahen, qui observa, amusé, les apparats de son seigneur. Il n'était pas fana des atouts cérémonieux, mais connaissait leurs nécessités.
-T'es trop choux, s'amusa-t-il. Puis éclairant sur la raison de sa venue, il rajouta :
-Nous sommes sortis d'hyperespace. La planète est en vue
-Bien, met moi en liaison dès que possible avec les seigneurs du S.E.X., je prendrais les communications d'ici.
Commencant déjà à tourner les talons pour transmettre les ordres, Bahen assura que ça ne saurait être long, et en effet, ça ne le fût pas.

En effet, une dizaine de minutes plus tard, un message holographique s'afficha, et une voix s'éleva dans le bureau.
-Ici le bureau de contrôle hyperespace de la planète diplomatique du S.E.X.. Vous avez été détectés comme possédant des codes d'authentifications polariennes qui vous présentent comme le seigneur Redornan. Veuillez décliner les raisons de votre venues, et assurez nous de l'exactitude de nos informations.
Activant l'affichage holographique, il déclama :
-Je confirme être bien le seigneur Redornan, comme vous pouvez le voir. Je viens en vos terres pour deux raisons. La première concerne une entrevue diplomatique avec les membres du S.E.X., la deuxième est une entrevue privée avec deux anciens polarians.
-Bien ... tout à l'air conforme. Acheminez-vous au spatioport 4, cadran d'arrimage 3. C'est le plus proche de l'ambassade. Nous vous souhaitons une bonne visite sur nos terres, seigneur.
-Merci, bonne journée à vous.
Les trois vaisseaux allèrent donc aux coordonnées fournis par le chargé de contrôle, volant au-dessus des étendues de la planète S.E.X.. La journée était déjà largement avancée au delà du midi, s'avancant doucement dans la nuit. Des façades vitrées du vaisseau, Redornan pouvait voir la planète pour la première fois. Au premier coup d'oeil, les villes lui semblèrent pittoresques. De lourdes masses de pierres ceignaient une partie des batisses ... Etait ce cela, des murailles ? probablement. Les villes erdaines n'en avaient jamais connues. Au centre des villes les plus imposantes se trouvaient des forteresses impressionnantes. Des tours gigantesques s'élevant à distance régulière des murailles. Tout cela semblait primitif. Une impression trompeuse, il suffisait de ne plus s'attarder autant sur les forteresses d'un autre age pour y voir les signes d'une technologie avancée. Les murailles n'étaient pas si obsolètes que ça du coup ... des boucliers déflecteurs couraient-ils dans ces vieilles pierres ? sûrement. Et que cachaient ces tours comme armement ? il l'ignorait, mais probablement pas des archers. Une planète très intéressante. Il avait hâte d'en faire une visite plus poussée et intimiste. Le spatioport s'approcha, les murs le délimitant bloquant bientôt toutes autres vues.
Un léger soubresaut du vaisseau l'informa qu'ils venaient d'atterrir. Il quitta son appartement, rejoins par Nafires, puis Bahen, et quittèrent le vaisseaux sans escorte, une fois les ordres donnés.

Le spatioport était en effervescence. De lourds cargos alimentaient la planète pour ses besoins nutritifs. Des transporteurs, appartenant à différents conglomérats marchands, ou bien totalement indépendant, occupaient une grande main d'oeuvre, souvent robotisé, de part toutes leurs marchandises. L'endroit semblait être un carrefour, une plateforme importante pour toute la planète. Probablement le spatioport principal, il était divisé en certains secteurs selon la raison de la venue des visiteurs, et la partie diplomatique était bien plus calme. Un havre de paix au milieu d'une foule animée, voilà ce qu'était cette partie du spatioport.
Un homme les attendait, des cheveux coupés court, il ne portait aucun signe distinctif quand à son grade ou à sa maison, seul les armoiries du S.E.X. nous apprenait qu'il était en charge de l'accueil. Il avanca vers eux.
-Je me présente, Olyus, je vais vous accompagner jusqu'à l'ambassade, si vous le voulez bien.
Serrant la main tendu de l'homme, il déclara :
-Enchanté ! Seigneur Redornan. Nous vous suivons, alors. Sommes-nous loins de l'ambassade ?
-Si peu ... une quinzaine de minutes, et encore. Elle est dans le chateau de la capitale. Avez-vous déjà visité un tel monument ?
Un sourire amusé naquit sur les lèvres de son auditoire.
-Nous sommes plus vieux que nous en avons l'air, l'ami. Aucun du S.E.X., mais oui. Vos forteresses et vos villes sont pour le moins, atypiques, comparé à nos contrées.
Ils traversèrent une arche séparant le spatioport du reste de la ville, marchant sur des pavés de pierres réguliers et bien entretenus. Ils ne purent, à leurs plus grandes déceptions, ne voir qu'une maigre partie de la ville, puisque traversant bientôt une nouvelle arche qui les amena derrière les lourdes murailles du chateau de la ville. Il était imposant, probablement oppressant pour les ennemis du S.E.X., étouffés entre les murailles de la première enceinte et ceux du chateau en lui même.
-Les légendes disent que sa construction a duré mille ans, et qu'il n'a jamais été prit lors des époques de fer et d'acier du S.E.X., déclara leur guide improvisé, en désignant le chateau d'une main.
Redornan était sceptique quand à la durée de construction, mais moins concernant l'assertion de sa non capture. L'endroit avait peut-être été rénové et aggrandit depuis l'époque de sa construction, mais il n'empêchait pas que la forteresse était gigantesque. Passé les murs hauts de dizaines de verges, ils débouchaient sur une petite cours qui s'arrêtait au pied du chateau. Fait de rocs et de métaux, blancs et gris, le soleil couchant resplendissant sur sa structure polie, le mur composant la batisse était encore bien plus haut, au moins quatre, voir cinq fois plus haut. Le mur devant eux formait un arc de cercle, et était paré de tours défiant l'horizon de par leurs hauteurs. Les épaisses murailles avaient dues connaître et repousser maintes assauts. L'endroit pulsait de technologie malgré son ancienneté. Un oeil avisé pouvait voir les reflets iridescent, signe d'un bouclier actif, mais à son minimum, courant tout le long de la structure. Une grande porte perçait la structure, elle était déjà ouverte, n'attendant plus que les visiteurs.
-C'est ici, bonne journée.
-Merci de votre courtoisie.

Ils pénétrèrent enfin dans l'ambassade. Ici l'endroit était moins conforme à une salle de chateau. Richement éclairé, de lourdes tentures dépeignant les gloires du S.E.X. et de certains de ces membres décoraient les murs. Les endroits nues laissaient voir la même roche qu'à l'extérieur. Ils avancèrent entre le passé et le présent du S.E.X.; intrigué plus qu'intimidé, eux aussi étant des anciens de cet univers. Des colonnes de marbres soutenaient la voûte très haute de la pièce. Ils ne prirent pas le temps de regarder chaque objet de décoration, et traversèrent la pièce jusqu'à la porte où les représentants du S.E.X. les attendaient, ayant été prévenu auparavant de sa venue. Mais Redornan ne put ss'empêcher d'être attiré par une tenture très récente. On pouvait y voir un seigneur tout de blanc vétu qui faisait face, dans un duel épique, à un homme dont le front était ceint d'une couronne de laurier. La légende disait "Alva victorus es Caesar", son S.E.X. ancien était mauvais, cela signifait quelque chose comme "le Blanc victorieux sur César", mais il en saisit la symbolique, et sourit.
-Restez là, mes amis. Ca ne saurait être long.
Le seigneur Redornan franchit l'ouverture, pénétrant dans la salle de réunio où le S.E.X. l'attendait. Huit personnes lui faisait face. Il en connaissait deux très bien. Les autres, cela dépendait ... c'était plus ou moins flou.

Le Chevalier Blanc lui sourit, et le Chevalier Cain fit un petit signe de la tête. Les autres furent plus "cérémonieux", tout en restant chaleureux. Il prit la parole, sa voix s'élevant légèrement dans le Sénat.
-Bonjour à tous, et toutes. - Il inclina légèrement la tête vers les demoiselles de l'assemblée - Comme certains d'entre vous ne sont pas sans l'ignorer, Polaris et le S.E.X. avaient jadis des liens très forts. Avec la reformation du S.E.X., son nouveau fondateur souhaite que les relations entre nos deux alliances redeviennent comme avant.
Il fit une légère pause, essayant de retrouver ce qu'il souhaitait dire. Il y en avait beaucoup, mais il avait décidé d'être concis.
-En raison du changement de nombre des personnes au sein de nos deux alliances, ces liens ne sont plus les mêmes, et ne peuvent pas le redevenir simplement parce que nous le souhaitons. C'est pourquo ides débats internes à Polaris ont eu lieux quand à savoir ce que devait être le permier pas d'une nouvelle alliance entre nos deux entités. Si je suis en vos terres aujourd'hui, c'est pour vous faire parvenir, enfin, la réponse de Polaris. Je sais que certains aimeraient plus, mais je vous répondrais que rien n'est figé. La relation qui a existé entre nos deux alliances peut revenir de nouveau, si chacun y met du sien. Aussi, je vous informe de notre décision de signer avec vous une entente commerciale, doublé d'une entente de défense.
Il s'arrêta, attendant les réactions qui ne sauraient tarder.

Le Chevalier Blanc se tenait droit, le regard fixé sur les yeux verts du seigneur Redornan. Les cheveux blancs immaculés, l'ancien Polarian avait un visage impassible, mais empli d'une bonté certaine. Il écoutait parler son ami, et acceptait les vérités peu appréciables qui étaient que les liens sacrés ayant existé autrefois n'étaient désormais plus d'actualité, et qu'il faudrait maints efforts, des deux côtés, pour que cela s'arrange, et que le Saint Empire et Polaris retrouvent leur entente passée.

La salle était glaciale à la fin du discours du seigneur Polarian. Ils s'attendaient à cela, mais avaient espéré qu'autre chose leur serait proposé. Un silence gêné commença à s'installer, mais le Chevalier Blanc le brisa, prenant la parole d'une voix puissante mais tempérée.

-Bonjour mon ami, mon frère, mon allié. Je suis fort heureux de te voir en nos murs, cela faisait bien longtemps que nous t'attendions. Tu as raison d'évoquer le fait que nos membres respectifs ne se connaissent plus vraiment, et j'espère sincèrement que cela va changer, à l'aide d'un pacte ou non. Quoi qu'il en soit, nous allons considérer votre proposition comme elle le mérite, et nous vous informerons des résultats aussi tôt que possible. En attendant mon ami, je te demande de faire quelque chose qui t'est familier : attendre.

Tout en finissant son discours, le chevalier s'avança vers son ami, et tournée vers l'empereur, il posa son épée, pointe vers le sol, main sur le pommeau, attendant une réaction d'autres seigneurs du Saint Empire.

Redornan fut heureux que le premier à prendre la parole soit son ami, Onizuka. L'accueil n'en était que plus aisé. De même, le deuxième seigneur a venir le saluer était une personne avec qui il avait échangé quelques messages lors d'un évènement quelque peu ... malencontrueux.

-Bonjour Onizuka ! J'espère que nous aurons l'occasion de visiter plus en profondeur la ville alentour. Th reik, c'est un plaisir que de vous revoir. Nos chemins se sont déjà croisés de façon fort ... fortuite.

Son front se plissa néanmoins. Redornan se releva de toute sa stature, ses yeux verts parcourant l'assemblée à la recherche d'un visage. Un visage qui lui était familier. Un visage qui n'était pas présent. Celui d'une personne n'ayant nullement intervenue sur un sujet qui semblait tant l'intéresser il y a peu.

-Mais .... puis-je savoir que fait le Chevalier Cain ? Que dois voir Polaris dans le désintérêt que semble provoquer notre demande ? Est ce un concours de circonstance ? Ou un acte délibéré ?

Le seigneur prit une grande bouffée d'air. La patience était le maitre mot à Polaris. Mais il était plus difficile de dissimuler son amertume, ou sa déception. Il espérait sincèrement les dernières paroles qu'il prononca.

-J'imagine que notre demande amène des discussions animées en interne. Je vous laisse à vos discussions.

L'Empereur n'avait que trop tardé à répondre... En effet il coulait sous les paperasses diverses et il n'avait même plus la possibilité de raider comme il le souhaitait...

Il prit donc sa plus belle plume pour répondre...

Citation :

Au Seigneur Redornan, aux Polaris, à mes amis...

J'ai entendu votre réponse et bien qu'elle ne me satisfasse pas entièrement, je comprends le fond de votre pensée.

Aussi je ne peux qu'être d'accord avec vos termes sur l'entente commerciale. Pour ce qui est de l'entente défensive, je vous demande des éclaircissements car j'ai peur de me tromper.

Si par exemple le Saint Empire Xblast entrait en guerre mais que cela ne soit pas de notre ressort, vous devriez entrer en guerre à nos côtés. C'est ce que je comprends mais je ne veux pas fairre d'impair. Aussi je demande quelques explications supplémentaires.

Passez mes amitiés à Dame Falmala. Dites lui qu'elle me manque éperdument.

Chevalier Caïn, Empereur élu du très Saint Empire Xblast.

Redornan accusa réception du message du Chevalier, et le fit transmettre à Polaris. Ainsi le pacte était désormais officiellement scellé, il restait la dernière interrogation soulevait par Cain a éclaircir.

-Seigneur Cain, je suis ravi de vous voir enfin en ces lieux. En effet, comme vous le dites, une entente défense sous-entend qu'en cas d'attaques sur vos royaumes d'un empire belliqueux sans agression préalable de votre part, Polaris entrera à vos côtés dans une guerre. Nous nous laissons, malgré tout, un léger délai pour notre organisation.
Je ferais transmettre le message à Dame Falmala.Et bien, mes amis, ce fût un plaisir. Je vais devoir m'absenter, si le voulez bien.

Sur ces mots, le seigneur Redornan se retourna pour s'en aller. Suspendant son geste en cas de dernières interventions.

Th reik, qui était toujours présent parmi l'assemblée.

Après avoir laisser Redorman réagir à la missive de son Empereur, pris la parole avant le départ du représentant Polarien

- Je vous remercie pour votre attente et me réjouis de ce premier "re"rapprochement de nos peuples
Nous nous reverrons donc bientôt et pour l'heure, je ne vous retiendrai pas plus longtemps et vous laisse retourner dans votre empire

Faite bonne route ...

Th reik salua le Seigneur et partit rejoindre ses quartiers