[Présentation]Vent des sables...

C'est une dizaine de vaisseaux de bataille qui émergeront de l'hyper-espace pour aller, quelques minutes après, entrer en orbite géostationnaire haute.
Quelques secondes de blanc puis la flotte déclinera son identité pour recevoir l'autorisation de se poser sur le sol du S.E.X.
Autorisation qui ne tardera sans doute pas à venir.

C'est un vaisseau personnel qui viendra à se détacher d'un vaissea en orbite autour de la planète, escorté par une cinquantaine de chasseurs lourds. Fin, élancé, sa coque telle un miroir d'argent reflétant l'infini du cosmos, puis, au cours de la descente, chaque détails de l'environnement. Visiblement, cette limousine de l'espace ne semble pas taillée pour le combat, mais plus pour l'agrément, et la vitesse.
Enfin la voici qui se pose, calemement, doucement n'élevant que de légers tourbillons d'air et de poussière. Il faudra aux présents attendre une minute ou deux avant de voir la coque, tel un liquide, changer de forme pour enfin dégager une porte et s'étendre en une rampe d'accès.

Aussitôt la rampe dégagée que les cockpits des chasseurs s'ouvrent alors que les guerriers du désert sautent de leur engin, souples et précis.
Turbans, pantalon de toile ample, chemise de toilede plusieurs épaisseurs (le tout bleu nuit) gilet de cuir noir et botte de cuir noir égalemment ils viendront, cimeterre sur le dos, encadrer le Seigneur qui descend et commence sa marche, lentement, posémment, vers le centre de recrutement, a ce qu'il voit l'endroit le plus aproprié pour se présenter, conformément aux règles de politesse.

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Les voici donc, les 50, en rang par deux derrière leur Naïb. La cohorte n'adressera pas un regard aux badaux venus observer l'Aventurier et sa clique.
Quelques détour et les voicis enfin.

Les hommes prendront position devant le bâtiment, par groupes de 5, complètement impassibles sous le tissu qui leur couvre le faciès.

A l'intérieur, le Guerrier génégénié s'annoncera aux droïdes/employés qu'il trouvera (saluant uniquement s'il s'agit d'un être vivant).

Je suis Keren Vin Derek, fils des sables et Aventurier des étoiles. Prevenez, je vous prie, les membres du S.E.X que j'aimerais les rencontré....

...après tout, il est vrai qu'ils sont mes futurs frères d'armes...

Un Emissaire portant le blason du Saint Empire Xblast s'approcha du guerrier génégénié...

Bienvenue à vous noble Seigneur, membre de la Maison AE. Mon Maître le Chevalier Caïn vous convie au nom de l'Empereur Elendil en des salons paisibles et propices aux discussions...

Le nécessaire vient d'être effectué afin que vous puissiez pénétrer dans des zones réservées... Nous vous prions simplement de me suivre afin que je vous guide... Le cas échéant veuillez porter en mon absence ce badge magnétique qui vous donnera les accès qui sont dus à votre Alliance...

Sitôt le badge prit l'émissaire se dirigea hors du spatioport pour conduire le Seigneur des Aventuriers des Etoiles vers de plus cossus salons de discussion...

L'émissaire s'immobilise devant une porte monumentale arborant des bas-reliefs dont la sobriété fait oublier la minutie des fines ciselures.
Ces éléments ouvragés représentent une antique bataille menée en des temps que peu de mémoires contiennent.

La porte glisse soudain le long des parois latérales et laisse découvrir une pièce circulaire baignée d'une faible lumière sans source apprente.

L'émissaire s'efface alors en s'inclinant et invite Keren Vin Derek à pénétrer dans le Salon.

Une colonnade taillée à même le roc souligne le contour de la pièce. Entre chaque colonne, des statues et des tableaux invitent le visiteur à en suivre le cours jusqu'en son centre.
Quelques sièges, une simple table et Odon, tournant le dos, un sourire figé sur les lèvres.

Je ne me lasse jamais de ce spectacle. Ici, le temps semble avoir suspendu son vol... Et le silence y règne en maître.

Se tournant alors vers Keren.

Je vous souhaite la bienvenue, puissant Seigneur. Puissent ces lieux exercer sur vous les charmes qu'ils continuent de dispenser sur mon âme.

Je suis Odon, Maître de l'ordre de Chtulhu, Gardien des mystères d'Azathot et serviteur du Verbe.

J'ai succombé aux attraits de la vie monacale et j'ai renoncé à mon modeste domaine pour me consacrer à mes premières amours: l'étude des épopées antiques.
C'est la raison pour laquelle mon nom ne figure plus sur les tablettes de l'univers.
Néanmoins, je continue à hanter ce refuge dont mes sens se sont épris.

Il sourit amicalement à son interlocuteur en lui désignant les sièges disposés autour de la table.

Installons-nous confortablement et attendons le Chevalier.
Il ne tardera plus maintenant.

Un signe de tête à l'emissaire qu'il suivra jusqu'à destination.

Il avancera donc jusqu'à son hôte et s'inclinera, avec tout le respect du à un pair, la main droite sur le coeur, avant de se redresser pour aller s'installer à son aise, defaisant son turban, pour dévoiler une peau mâte denotant avec ses longs cheveux de nâcre, savemment noués en une longue tresse, qu'il porte autour du cou sous le tissu mais qu'il relâchera ici.

Merci à vous, de me recevoir loin de la cohue.

J'espère cependant que vous vivez avec vos souvenirs...et non pas dedans.

Odon, en admirant la mise de son invité, répond doucement:

Mais,... nous sommes nos propres souvenirs, Seigneur. Je fus, donc je suis...Et sans mémoire, lequel serais-je?
Lequel seriez-vous?

C'est pour cette raison que j'aime l'illusion du temps figé. Elle offre au regard ce qui n'est pas: le présent.

Je serais plutôt d'avis que nos souvenir sont une partie de nous. Personellement je me refuse à me résumer à une somme d'impressions, de ressentits passés et de flash visuels.

Certes sans la somme de nos experiences, nous ne serions sans doute pas les "nous" que nous connaissons, mais à vivre dans le passé ne somme nous pas coupés du futur? Et, par extention de toute évolution?

D'une certaine façon, n'est-ce pas s'interdire de vivre?

Résumé? Certes non. Il reste des parts de mystères qui font de nous ce que nous sommes, fort heureusement.

Mais l'étude des évènements passés nous aide dans la lecture et la compréhension de ce qui nous entoure, et par là-même, nous donne une prise sur ce qui nous entourera ou non.

Et vous avez parfaitement raison: vivre dans le passé, c'est se couper de la vie.
L'histoire ne peut être écrite que par les vivants. Elle évolue, elle épouse les contours de l'esprit qui la regarde.
De même que nous apprenons à lire le présent à la lueur du passé, le passé prend du sens via un esprit qui évolue dans un monde en perpetuel changement.
Un évènement passé, qui semblait parfaitement connu et compris, peut, grâce à des technologies nouvelles ou des sources retrouvées, prendre un autre sens.
De plus, celui qui regarde, agit. Il pose donc son regard formé par sa culture sur ce qui n'est plus.
On peut dire qu'il adopte un point de vue influencé par sa culture.
Il me vient en tête un exemple:
Dans une contrée lointaine, sur la planète terre, il fut une époque où les femmes condamnées à mort pour crime de sorcellerie, était enterrées vivantes.
Certaines représentations montraient la scène où le bourreau semblait exécuter une danse sur la tombe de la malheureuse pour ensuite enfoncer un pieu dans la terre.
Pendant de nombreux siècles, tous y virent le signe d'une cruauté manifeste.
Il n'en était rien.
Le bourreau faisait simplement son office. Il tassait la terre au-dessus de la suppliciée afin d'abréger son agonie.
Ce qui séduit mon âme, dans cet exercice de compréhension du passé, c'est le fait d'accepter que les choses réputées admises, peuvent encore être lues de manière plus précises.

Ce qui a été, n'est plus. C'est notre regard qui le fait revivre et changer.

Donc, en conclusion, celui qui se coupe du présent, ne peut comprendre l'histoire. Il sait les dates, il sait les livres, mais ne la sait pas.

De même, celui qui renie le passé, s'ampute de ses racines, et ne peut que dépérir.

Odon marqua une pose.

Je dois vous paraître bien ennuyeux, mais quand le train de la passion est sur ses rails, il oublie parfois certaines gares...

Il sourit à son invité comme pour s'excuser.